Je reviens en Algérie chercher les fragments manquants

L'auteur évoque au fil des pages, son aspiration au retour sur ses terres natales, dans la région d'Azeffoun ex Port-Gueydon dans la wilaya de Tizi Ouzou II rassemble de courts textes qui s'inspirent de sa Kabylie, récits poétiques qui exaltent les bienfaits de l'oralité chère à Mouloud Mammeri, Pierre Bourdieu, Jacques Derrida, Youssef Alliouri, Tassadit Yacine, récits ouverts à la pensée d'Albert Camus et bercés par des musiques berbères, invoquant une certaine solitude de l'enfant et la nostalgie de l'homme à jamais marqué par la dureté de la guerre d'Algérie et la brutalité du déracinement, point de départ d'une nostalgie existentielle qui fait du bien ou fait souffrir.

« C'est la guerre. Les hommes se déchirent par des mots, par des cris, par des gestes, par des armes. Je suis impuissant et je souffre. Je souffre donc j'écris. J'écris des poèmes puis je les jette à la mer. Mais mon coeur s'est déjà recouvert de pierre. La mémoire ne restitue pas tout. Aujourd'hui, je reviens en Algérie chercher les fragments manquants ».