Jean Forest chez les Anglais

Est-il possible, quand on est né rue de La Roche à Montréal, dans un quartier farouchement francophone et à deux pas du boulevard Saint-Joseph, de prétendre avoir vu le jour chez les Anglais ? Est-il imaginable, d'autre part, quand par la suite on a été élevé dans Hochelaga-Maisonneuve, près du boulevard Pie-IX, de soutenir qu'on a cette fois grandi chez les Anglais ? Oh mais ! Tiens donc ! Avec les shops Angus, pis les chantiers de la Vickers, ou les hangars rouillés de la Canadian Steamship Line, au pied de la St. Lawrence Sugar ! Et tout juste avant de mariner dans la saumure de St. James St. W., du Stock Exchange, de la Canadian Press, et même en Ontario, du côté de Sudbury ou de Kingston !