Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 244 pages
Poids : 310 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-08524-1
EAN : 9782343085241
Jean-Pierre Eugène Clavier
premier homme de couleur membre du Conseil national et de la Cour d'appel de la Martinique, 1810-1863
l'homme, l'avocat, le propriétaire d'esclaves et d'habitations sucreries à l'épreuve de la zone grise
Quatrième de couverture
Chemins de la Mémoire
Jean-Pierre Eugène Clavier (1810-1863), seul homme de couleur membre du Conseil colonial de la Martinique, premier métis à siéger au sein de la Cour d'appel de l'île, a été représentatif d'une élite sociale coloniale, en l'occurrence de la grande bourgeoisie foyalaise. Ce juriste de formation, avocat, a été aussi le plus important propriétaire d'habitations sucreries de l'ancienne composante des libres de couleur entre 1845 et 1860. Evoquer son parcours au sein d'une société esclavagiste et post-esclavagiste, c'était aborder ses origines, son milieu social, ses aspirations, ses choix, son positionnement sur des sujets sensibles à l'époque : l'égalité avec les blancs, l'abolition de l'esclavage, l'exercice de la citoyenneté (politique) après 1848. Le définir ou tenter de le faire, c'était aussi s'intéresser à cette moyenne et grande bourgeoisie qui caractérisait plusieurs membres de sa famille et de ses proches : les Clavier, les Didier, les Déproge, Quiqueron, Sully ou Mana notamment. De son choix et de leurs choix, le Second Empire en tira profit. Cautionnant le tournant conservateur de ce régime politique, Clavier et ses amis ont tenté d'exercer, même à minima, une citoyenneté politique qui leur permit de rebondir après les avancées éphémères obtenues sous la Deuxième République. S'associer au pouvoir politique local semble avoir été un leitmotiv permanent pour ceux qui avaient acquis l'égalité politique en 1833 et été pour nombre d'entre eux les « défenseurs » de la zone grise en Martinique.