Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 302 pages
Poids : 465 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-36424-051-3
EAN : 9782364240513
Jean Ray, Thomas Owen
correspondances littéraires
Quatrième de couverture
Jean Ray et Thomas Owen... Ce ne sont pas deux vies parallèles que nous donne ici à lire Jean-Louis Etienne, mais deux vies littéraires entremêlées. Cet entrelacement est porteur de sens pour la logique du champ littéraire belge, au gré des pouvoirs associatifs et analogiques, avec en ligne de mire l'imaginaire septentrional.
Cette vie associative entre les deux auteurs permet aussi de montrer qu'un texte n'est jamais mort après publication. Non seulement il est revivifié par le lecteur, mais il peut être régénéré par les auteurs eux-mêmes. C'est le cas exemplaire des deux textes ici proposés en fil rouge. Qu'il s'agisse de «La/Le Scolopendre» de Jean Ray, ou d'un texte princeps sur Jean Ray que Thomas Owen ne cesse de reprendre pour le faire évoluer en fonction non des aléas éditoriaux, mais aussi en fonction de l'évolution du champ littéraire et de sa place au sein de ce dernier, on conçoit bien que les textes (ou plutôt, le texte qui devient textes) sont inextricablement liés à leurs contextes.
Difficile, donc, d'en revenir ensuite aux textes sans leur contexte... La critique externe ne peut néanmoins suffire pour retravailler l'apocryphe, pour remplacer des ponts par d'autres sur le plan de l'écriture et de la thématique. Dès lors, le travail de Jean-Louis Etienne vient idéalement s'apparier dans cet ouvrage à l'étude tout aussi précieuse d'Anne Neuschäfer. Si avec Jean-Louis Etienne l'on pouvait voir en un premier temps le lieu de la hantise des fantômes de l'analogie, ce sont les linéaments de ces fantômes qui sont ainsi donnés à voir. Textes, contexte, textes en contexte : dis-moi ce qui te hante, montre-moi comment tu hantes, dis-moi qui tu vas hanter... Thomas Owen et Jean Ray...