Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 240 pages
Poids : 380 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-99496-6
EAN : 9782296994966
Jeu d'échecs
littérature et mondes possibles
Perec, Nabokov, Zweig, Lewis Carroll...
Quatrième de couverture
Jeu d'échecs : littérature et mondes possibles
Le jeu d'échecs et la littérature ont une analogie de fonctionnement, faisant la part belle à la créativité et à la liberté. Nombreux sont les auteurs qui ont exploité la portée symbolique et ludique du jeu d'échecs par leur stratégie d'écriture, où les combinaisons prolifèrent. Nabokov, Perec, Zweig l'ont utilisé d'un point de vue thématique ou structurel : le jeu d'échecs est la métaphore même de la création.
Ce jeu, pourtant confiné à un espace fermé, ouvre sur le multiple. La partie peut évoluer selon la liberté du joueur à chaque bifurcation. Les combinaisons possibles de la partie tendent vers l'infini, le joueur dévoilant son secret en fin de parcours. L'activité créatrice met en évidence le rapport entre l'espace et le temps, les mathématiques et la mort.
Umberto Ecco considère la littérature comme « une machine à produire des mondes possibles », en faisant des rapprochements avec le jeu d'échecs. Tout jeu installe un ordre, comme l'établit Georges Perec dans La vie mode d'emploi ou Vladimir Nabokov dans Feu pâle. Cependant, la structure n'existe que pour être transgressée faisant place à la liberté, l'humour, la créativité. Le joueur, comme l'artiste, crée sa variante personnelle, au-delà des règles fixées par avance. Perec bafoue sa propre règle à la soixante-sixième case de l'immeuble, alors que Nabokov l'introduit en parodiant le jeu. L'esprit de jeu et de transgression des règles renvoient aux recherches et créations de l'Oulipo.
Les cadres se brisent, les frontières sont abolies dans ce jeu créatif. La question de Borges fait écho dans différentes oeuvres, qui manipule derrière l'apparence, derrière la surface plane du miroir ? Qui joue et qui est joué, comme s'interroge l'héroïne de Lewis Carroll ? Est-ce un dieu ou un démon ?