Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 125 pages
Poids : 174 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-915727-51-7
EAN : 9782915727517
Jeunesse d'une ouvrière
Quatrième de couverture
August Bebel, dirigeant de la IIe Internationale, auteur de La Femme et le socialisme, préfaça, en 1909, la première édition de Jeunesse d'une ouvrière, récit autobiographique d'Adelheid Popp :
«Grâce à une volonté de fer et à un travail acharné pour s'instruire, elle arrive, d'une façon surprenante, à combler les lacunes de son instruction. Elle brise les liens qui la rattachaient à l'Église de son enfance et devient libre penseuse ; remplie autrefois de respect pour la monarchie, elle devient républicaine ; les dures expériences de la vie en font une ardente socialiste et un champion de la lutte pour l'émancipation de tous les prolétaires. Sa vie est un exemple».
Ouvrière et militante socialiste, Adelheid Popp naquit en 1869 dans une famille pauvre, près de Vienne. La mort de son père la contraignit à travailler dès l'âge de treize ans dans une usine de textile.
D'abord catholique convaincue, ouvrière docile, elle s'éveilla lentement à la conscience de classe et aux idées socialistes, au travers de ses lectures et de ses rencontres. Une fois convaincue, elle ne cessa de militer dans la social-démocratie et ses organisations. Oratrice, organisatrice, journaliste, elle parcourut toute l'Autriche, prenant la parole dans des centaines de réunions publiques.
En 1892, elle devint la rédactrice en chef du Journal des Ouvrières, participant à la campagne du Parti social-démocrate pour l'égalité politique des femmes, et pour l'égalité des salaires. Bête noire des autorités, elle fut arrêtée et traduite en justice à de nombreuses reprises.
Pendant cette période féconde où le mouvement ouvrier socialiste se développait, l'activité d'Adelheid Popp ne se borna pas aux luttes des femmes ouvrières ; elle fut l'un des membres dirigeants du mouvement socialiste autrichien et de la IIe internationale, à une époque où les femmes n'avaient encore conquis aucun droit.
Après la Première Guerre mondiale et l'effondrement de la monarchie, elle fut membre du conseil municipal de Vienne, puis élue à l'Assemblée nationale constituante. Elle siégea comme parlementaire au Conseil national jusqu'en 1934. Après février 1934, elle se vit priver de tout travail par les autorités.
Adelheid Popp mourut en mars 1939. En dépit de la terreur que faisaient régner les nazis, ses camarades l'accompagnèrent nombreux lors de ses obsèques.