Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 203 pages
Poids : 265 g
Dimensions : 13cm X 20cm
ISBN : 978-2-9568700-7-4
EAN : 9782956870074
JJ
tartine-moi
et autres textes
Quatrième de couverture
« Je sors de l'eau. Bord qui glisse. Jill tombe pour la seconde fois. Scull attend impatient avec sa grande serviette jaune et ravie je me dis que c'est mon entraîneur et que j'ai gagné la course. Je contourne la haie vers les arbres. Une lady en robe longue se cache dans les buissons. Pourquoi t'as fait ça ? Genre vraiment furieuse. (...) Tu manifestais ? Oui. Es-tu une femme... ? Oui. Est-ce que tu faisais partie du Complot des Redstockings pour Saboter cette Fête ? Oui. Tu frimais ? Oui. Es-tu une lesbienne radicale ? Oui. Est-ce que tu apprécies les Scull ? Bien sûr. Est-ce que c'était l'idée de M. Scull ? Non. Il n'a ni soutenu ni découragé la démonstration mais j'ai bien eu l'aval de mon éditrice. Pourquoi t'as fait ça ? Eh bien... Je crois qu'on doit être sérieux·ses quant à nos buts mais pas forcément solennel·les. »
JJ sillonne la danse et la joie militante lesbienne, la critique d'art, l'amour et l'amitié. Sont ici réunis des textes de l'écrivaine-critique d'art-performeuse-zbeuleuse féministe-lesbienne Jill Johnston parus pour la plupart dans The Village Voice entre 1962 et 1993. On y croise des danseureuses, des hordes de gouines et de pédales, Meredith Monk, les Radicalesbians, Pauline Oliveros, des lits de rivières asséchées, Yvonne Rainer, Lois Lane, le Gay Liberation Front ou encore Agnes Martin.
Figure centrale des avant-gardes artistiques des années 1960 à New York, Jill embrasse son lesbianisme après les révoltes de Stonewall de 1969. Si son écriture de critique se laisse contaminer par les oeuvres qu'elle observe pour dévier vers des formes expérimentales, son écriture d'écrivaine-lesbienne vibre, tremble, rit, tournoie, saute, détonne. Elle prolonge les gestes chorégraphiques qui l'ont marquée et les entraîne dans des espaces politiques et collectifs. Ça fait splash, la langue de Jill éclabousse les rives de l'art et du militantisme. Traduits par Pauline L. Boulba, Aminata Labor, Nina Kennel et Rosanna Puyol Boralevi, les textes sont introduits par Pauline L. Boulba, accompagnés par les dessins d'Aminata Labor ainsi que par un article et un entretien avec Clare Croft.