Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 144 pages
Poids : 773 g
Dimensions : 23cm X 28cm
ISBN : 978-2-35290-046-7
EAN : 9782352900467
Johan Creten, sculptures
Quatrième de couverture
Durant sa résidence à la Manufacture nationale de Sèvres, de 2004 à 2007, Johan Creten a créé des oeuvres singulières où s'exprime sa personnalité complexe. Charnelles, parfois inquiétantes, ses grandes sculptures en grès ou en porcelaine émaillée questionnent la sexualité, la religion, la mort ou encore le politique. Des échanges passionnants se sont instaurés au cours de ce dialogue ininterrompu de trois années entre l'artiste et les ateliers de la Manufacture.
Il était nécessaire de conserver une trace de cette résidence au travers d'un ouvrage et une exposition. C'est ainsi que la Manufacture a proposé au Musée de la Chasse et de la Nature de convier Johan Creten à investir ses salles, de juin à décembre 2008.
La tradition liée à la chasse et à la nature ne pouvait que séduire ce sculpteur et ses pieuvres aux tentacules infinies, personnages étranges, coquillages accrochés au mur, vulves de roses, couples hermaphrodites... dans lesquels Chantal Pontbriand voit des « bribes de figuration émergeant d'un magma de terre (...), on peut dire que la forme se joint intimement à l'informe, que l'existence de ce qui est visible tient intrinsèquement de ce qui demeure invisible, larvaire, et en gestation. » Nathalie Viot évoque, quant à elle, les visions de l'artiste « dans cette matière indomptable à l'épreuve de ses désirs. Il l'aime, elle s'abîme, se casse, coupe, tranche... résiste aussi. C'est une belle amante. Les marques sont cruciales, ce seront des médailles portées au regard de ceux qui, attentifs, verront en elles leur beauté. »
During his residency at the National Factory in Sèvres from 2004 to 2007, Johan Creten created unique works wherein his complex personality is expressed.
Charnelles is, at times, disturbing. His large sculptures, stoneware and enamelled porcelain, question sexuality, religion, death and politics. Passionate exchanges have been launched during this dialog that has continued, uninterrupted, for a period of three years, between the artist and the factory's workshops.
In order to conserve a trace of this residency through a work and an exhibition, the Factory suggested to the Museum of Hunting and Nature to invite Johan Creten to adorn its halls from June to December, 2008. The tradition of hunting and nature could only attract this sculptor and his octopuses with infinite tentacles, strange characters, shellfish hung on the walls, rose vulvae, hermaphroditic pairs etc. in which Chantal Pontbriand sees « glimpses of representations emerging from the earth's magma..., one could say that shape joins intimately with shapelessness, that the visible clings intrinsically to that which remains invisible, embryonic, and in gestation. » Nathalie Viot evokes, according to her, visions of the artist « in this indomitable matter which confirm his desires. He loves it ; it is damaged, broken, cuts, slices... and resists. It is a beautiful love affair. The marks are critical since they are medals seen by those who look carefully to glimpse their beauty. »