Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 339 pages
Poids : 560 g
Dimensions : 16cm X 23cm
EAN : 9782825119495
John Milton, le paradis perdu
des ténèbres à la lumière
Quatrième de couverture
John Milton, poète du siècle de Shakespeare, moins séduisant mais passionnant, déploie une fresque grandiose et, racontant la création, ose des idées qui s'apparentent à celles d'Hubert Reeves et font penser aux fantaisies de Calvino.
Avant Le Paradis Perdu: ses traités sur le Divorce, l'Éducation, la Religion, le Régicide et l'extraordinaire Areopagitica, contre la Censure, pour la liberté d'imprimer («interdire un livre est pire que tuer un homme»).
Le Paradis Perdu, vision splendide de l'univers déployé devant les yeux clos du poète aveugle, s'offre à l'oreille du musicien: les sons parlent et le poème a inspiré Penderecki après Haendel. Grâce à la musique, l'univers n'est pas vide mais plein: «Je suis celui qui emplit l'infini.» Du whirlwind au whispering, l'oeuvre chante. La nuit est peuplée de visions mystérieuses, les astres vont leur ronde vers l'infini, la matière est spiritualisée, l'Ange parle et écoute.
Héros du poème, «Tentateur» face au «Tortureur», Satan dit la douleur et la rébellion du poète. Milton a une audace sacrilège: il fait de Satan la victime sacrificielle, comme Prométhée.
Milton, «le plus érudit des poètes», évoque l'Enfer après Virgile et Dante, l'Eden ou le jardin des désirs. Traduit par Chateaubriand, il est romantique et tous les deux ont été fascinés par la wilderness. De l'expérience de la terreur à l'enchantement des nuits constellées d'étoiles, Le Paradis Perdu est une aventure intérieure.
L'essai proposé tente d'en tracer les détours. L'auteur écoute avec respect et compassion et rend sensible la douleur de l'homme solitaire, la splendeur aussi. Les hypothèses psychanalytiques, l'interprétation discrète suscitent la réflexion: l'avant naître et l'avant créé, la naissance et la mort, la faute et le sacrifice.
Très documentée, cette «Oeuvre ouverte» s'adresse aux lecteurs cultivés autant qu'aux spécialistes.
La poésie triomphe de l'irreprésentable, acceptant l'offertoire du poète et refusant le credo de l'homme.