Johnny Circus

Une nuit de 1972, Johnny Hallyday lance à Sam Bernett : « Je veux faire un show tout à fait original et je veux que tu viennes avec moi : tu seras mon Monsieur Loyal. » À ses fans, il déclare : « Pour cette tournée, j'ai loué un immense chapiteau où se déroulera tous les soirs un spectacle total avec des danseurs, des numéros de cirque, des orchestres. J'y mettrai toutes mes forces. »

La caravane s'élance de Chantilly, le 16 juin, pour une grande boucle estivale. Un convoi de 70 véhicules, 114 employés, 79 étapes prévues. Trois mois de fête, d'amitié, de rock et de show à l'américaine. Du jamais vu en France. Mais trois mois de folie, d'excès en tous genres et de chaos, qui s'achèveront par un désastre.

Car très vite Johnny, son manager et ses producteurs comprennent que le concept est un échec. Trop d'étapes, pas assez de spectateurs. Il faut réduire les coûts. Exit fauves, clowns et trapèzes. Mais l'idole poursuivra l'aventure jusqu'à épuisement de ses forces physiques, financières... et sentimentales. Car le « prince du tumulte » vit une liaison destructrice avec l'une de ses choristes, Nanette Workman.

Le 26 août, trois semaines avant l'apothéose prévue le 15 septembre à Toulouse, le « Johnny Circus » s'achève à Caen. C'est le film catastrophe de ce moment clé de la légende que raconte Sam Bernett au jour le jour, à l'aide de témoignages inédits et de ses propres souvenirs.