Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 188 pages
Poids : 386 g
Dimensions : 17cm X 23cm
ISBN : 978-2-36013-640-7
EAN : 9782360136407
Josette Baïz
enfants, Grenade... et autres danseurs
Quatrième de couverture
Josette Baïz
Enfants, Grenade... et autres danseurs
Voilà trente ans que Josette Baïz fait danser les enfants du Groupe Grenade. Et ce qui peut sembler l'explication simple du titre de ce livre cache une réalité infiniment plus complexe ! En premier lieu, préciser qu'il ne sera guère question de pédagogie. Non pas que cela soit inutile, mais il y a plein de gens qui le font et dans ce cas, c'est tout à fait insuffisant. Ensuite, éviter les ponsifs comme « les enfants bougent de façon innée » ou « on voit souvent des bébés qui, dès qu'ils entendent les premières notes de musique, commencent à bouger leur corps »... Tout cela, déversé à longueur de web, est entendu. Mais si les enfants dansent si naturellement, peuvent-ils être danseurs ? Entendons danseur comme celui qui est reconnu comme danseur parce qu'il travaille comme un danseur pour danser une oeuvre. Le paradoxe du Groupe Grenade tient dans cette opposition entre l'interprétation des créations de divers chorégraphes en respectant leur style et la prétendue danse naturelle des enfants. Soit ils sont naturels et ne se coulent dans la danse des autres qu'au détriment de l'exigence artistique, soit ils ne sont que « bêtes de cirque » bien dressées. Or l'expérience de Josette Baïz montre que rien ne condamne à ce dilemme et que l'enfant peut danser comme un danseur qui danse ! Comme quoi, un pléonasme ne l'est pas forcément et cache parfois un redoutable paradoxe... Ou une expérience formidable. Car Grenade, c'est aussi une aventure sociale que l'on pourrait comparer au fameux El Sistema vénézuélien, ce dispositif qui permet à de très jeunes enfants de pratiquer la musique malgré les difficultés sociales et dont le chef Gustavo Dudamel brandit l'étendard dans le monde entier. El Sistema n'a guère que quarante ans et Grenade qui souffle trente bougies affiche, sur le fond, un bilan qui s'y compare, mais pour la danse ; on en parle donc beaucoup moins, ce qui est fort dommage mais peut se corriger.