Rayon Politiques de santé publique et médecine préventive
Journal d'économie médicale : évaluation des pratiques et des organisations de santé, n° 26, 5

Fiche technique

Format : Broché
Poids : 400 g
Dimensions : 18cm X 25cm
ISBN : 978-2-7472-1484-1
EAN : 9782747214841

Journal d'économie médicale : évaluation des pratiques et des organisations de santé, n° 26, 5


Série | Journal d'économie médicale : évaluation des pratiques et des organisations de santé
Paru le
Broché

Quatrième de couverture

Nous gagnons actuellement 2 mois supplémentaires d'espérance de vie chaque année. Une femme ménopausée est ainsi amenée à vivre plus de 33 années sans sécrétions ovariennes. Au fur et à mesure des progrès de nos connaissances, les conséquences de la carence hormonale de la ménopause apparaissent de plus en plus nombreuses ; certaines, au premier rang desquelles les troubles vaso-moteurs retentissent sur le confort de vie. D'autres menacent directement la santé : accentuation des phénomènes d'athérosclérose, déperdition osseuse, altération des fonctions cognitives. Un traitement hormonal substitutif (THS) peut-il enrayer efficacement les conséquences immédiates et lointaines de la carence hormonale ? Un tel traitement, particulièrement s'il est prolongé, implique-t-il certains risques, et notamment celui d'augmenter la fréquence du cancer du sein ? Malgré d'innombrables travaux de laboratoire et études épidémiologiques, bien des incertitudes demeurent.

En 2002, la publication aux USA de l'étude Women Health Initiative (WHI), la plus vaste étude d'intervention jamais réalisée sur le traitement hormonal de la ménopause, aboutissait à des résultats défavorables : augmentation du risque cardio-vasculaire, augmentation du risque de cancer du sein, augmentation du risque de démence. Ces résultats suscitèrent une inquiétude légitime au sein du corps médical et un véritable vent de panique chez les femmes traitées, un peu plus de la moitié d'entre elles interrompant alors leur traitement.

Les médias, par une interprétation le plus souvent erronée des résultats, et les autorités sanitaires, au nom d'un principe de précaution mal compris, contribuèrent à créer ou à entretenir la panique.

Depuis, un certain nombre de travaux épidémiologiques et, surtout des études de sous groupes de la cohorte WHI, ont permis de reconsidérer les effets du THS : pas d'augmentation du risque de cancer du sein chez les femmes traitées par estrogènes seuls, tendance à un effet protecteur vis-à-vis du risque cardiovasculaire si le traitement est commencé tôt après la ménopause. D'autre part, les traitements institués en France concernent des femmes plus jeunes, en meilleure santé, et surtout les hormones utilisées sont différentes et prescrites à des doses plus faibles.

Aussi est-il temps de réaliser une synthèse objective de nos connaissances dans ce domaine. C'est en tous cas l'objectif de ce livre, richement documenté, qui constitue une mise au point exhaustive sur les éléments qui ont fait de la ménopause et de son traitement un véritable problème de santé publique.

Nul n'apparaissait mieux qualifié pour le rédiger que le docteur Henri Rozenbaum, Président et Fondateur de l'Association Française pour l'Étude de la Ménopause (AFEM) et de l'European Menopause Society (EMS) et de la Federation of European Menopause Societies (FEMS).

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