Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 145 pages
Poids : 194 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-84505-248-2
EAN : 9782845052482
Journal de la commune de Kronstadt
par le Comité révolutionnaire provisoire
3-16 mars 1921
Quatrième de couverture
De retour de permissions, la colère et l'indignation à la bouche, nos camarades nous ont raconté les horreurs perpétrées par les bolcheviks sur toute l'étendue de la terre russe. Et d'ailleurs, à la fin, nous aussi, nous avons ressenti, vu, entendu ce qui se passait autour de nous. De tous les coins de l'immense Russie nous parvenait la longue et pénible lamentation des villages et des villes qui enflamma nos coeurs d'indignation et arma nos bras (n° 9 du 11 mars 1921).
La vie du citoyen devint ennuyeuse à mourir, une vie nationalisée, une vie réglée d'après l'horaire des autorités toutes-puissantes. À la place du libre développement de la personnalité, de la vie libre et travailleuse, prit naissance un esclavage inouï, jamais vu encore (n° 14 du 16 mars 1921).
Les « ouvriers, marins et soldats rouges » que le pouvoir bolchevik a poussés à l'insurrection en refusant l'élection de nouveaux conseils (soviets) libres de la « partitocratie » ont dénoncé dès alors, à travers le présent Journal (Izvestia), le capitalisme d'État et la classe bureaucratique qui s'instaurait, et que les théories sociopolitiques mettront longtemps à reconnaître - à supposer que ce concept soit vraiment reconnu aujourd'hui. Ces quatorze livraisons témoignent d'un éclatement du parti léniniste du point de vue d'un projet social d'autogestion exigeant « tout le pouvoir aux soviets, et non aux partis ». Si la notion de « Commune » semblait identifiée au prétendu collectivisme de la nouvelle classe dirigeante, nommer « Commune » cette tentative écrasée militairement cinquante ans après celle de Paris reste historiquement exact. La présente traduction intégrale de ce document à partir du texte russe, parue pour la première fois en 1988, est proposée ici dans une nouvelle édition.