Paru le 17/04/2000 | Broché 156 pages
Tout public
préface Michèle Fleury-Seemuller
A quelques kilomètres de Rivesaltes (Pyrénées Orientales) se trouvait le camp d'internement du même nom situé dans une plaine aride balayée par les vents. D'abord camp militaire, converti en 1941 en camp d'internés, il se composait de 150 baraques destinées à accueillir 18 000 personnes, Juifs, Espagnols et Tsiganes, et fut fermé en novembre 1942 après la déportation massive des Juifs. Friedel Reiter, une jeune infirmière au service du Secours suisse aux enfants, y travailla un an. Presque chaque jour, pour le plaisir d'écrire mais aussi pour se ménager des instants de réflexion, elle tient son journal. Elle y décrit la vie au camp, les quelques instants de bonheur, mais surtout les souffrances des internés, le désespoir, le froid et la faim. Elle tente d'écarter ses états d'âme pour consigner ce qu'elle voit et trouver le moyen d'agir, de négocier pour éviter le pire, la mort au camp ou la déportation.
Ce document est un témoignage à la fois historique et humain qui apporte une contribution importante à la mémoire et à l'histoire de la déportation et des camps d'internement en France.
Friedel Bohny-Reiter, qui a aujourd'hui quatre-vingts ans, vit à Bâle. Son journal a été découvert et retranscrit par une historienne travaillant sur les années trente et quarante, Michèle Fleury-Seemuller, qui le présente dans une préface très documentée.