Jours ouvrés

Il me parut que le commerce avec le bois, le fer, l'endurant ciment tiendrait ma prose à l'abri de la préciosité ou de l'anémie inhérente à l'exercice exclusif de la plume et qu'en juste retour, celui-ci donnerait ses lettres de noblesse à des travaux vite devenus sans cela ennuyeux et faciles.

Jours ouvrés nous offre un parcours à la fois technique, esthétique et éthique, une approche lucide dans le monde de l'effort conscient et de l'art de faire. On suit l'évolution du charpentier Navarre qui s'affaire à toutes sortes de bâtis et de constructions, et c'est la civilisation par le travail conçu comme discipline intime et oeuvre initiatique qui nous est ici proposée. L'insondable richesse du lexique professionnel s'y déploie avec faste, termes et vocables s'y alignent, à leur heure, comme outils sur l'établi.