Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 392 pages
Poids : 617 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-0466-0
EAN : 9782753504660
Justice et déviance à l'époque contemporaine
l'imaginaire, l'enquête et le scandale
Quatrième de couverture
Justice et déviance à l'époque contemporaine
L'imaginaire, l'enquête et le scandale
De la révolution française au lendemain de la seconde guerre mondiale, la justice pénale impressionne. Elle a gardé, en dépit des révolutions, des insurrections, des émeutes, des guerres et du processus de désacralisation qui affecte l'ensemble des institutions, le lustre du passé. La majesté de l'architecture judiciaire, ses colonnes et ses frontons, ses escaliers qui éloignent les lieux de justice des simples mortels l'illustrent. Ils contribuent à donner le sentiment que la justice est presque inaccessible. Il est vrai que la justice pénale, telle qu'elle a fonctionné depuis 1790, est une « justice de punition ». De la sorte, elle ne peut se déprendre des interrogations sur le droit de punir, puis sur la légitimité du « châtiment pénal ».
Dans l'imaginaire collectif, le crime, considéré comme l'un des fléaux majeurs de la société contemporaine, est associé à la justice pénale. Aussi importe-t-il de restituer l'imaginaire d'une époque à partir du plus visible et du plus monstrueux. La fiction construite par les romans judiciaires, les canards sanglants, les périodiques scientifiques, la presse spécialisée, puis populaire donnent à voir de sombres tableaux de la société où se mêlent des crânes fracassés, des malheureuses souillées et violentées, des enfants enlevés et torturés, des cadavres abandonnés.
Les présent ouvrage s'attache également à l'enquête judiciaire, à la fois paradigme d'une époque, suite de démarches empiriques et formalisation dans une discipline naissance : la criminalistique qui assure la promotion de la police scientifique et suscite des controverses sur l'émergence d'une justice technique.
Toutefois, tandis que l'institution judiciaire évolue à une rythme lent, de nombreux observateurs et acteurs pointent les distorsions de la justice, plaident pour une plus grande rationalisation, et demandent que les « scandales » qui se rapportent aux erreurs judiciaires, à la mort d'un enfant en prison ou secouent le monde de l'expertise judiciaire ne restent pas sans effets, mais soient l'occasion de réformer la Justice, présentée comme le premier besoin des peuples.