Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 373 pages
Poids : 501 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-2950-2
EAN : 9782753529502
Justifier la guerre
censure et propagande dans l'Europe du XVIIe siècle
France-Angleterre
Quatrième de couverture
Justifier la guerre
Censure et propagande dans l'Europe du XVIIe siècle (France-Angleterre)
Par leur dimension européenne et mondiale, leur durée, leur coût humain et financier, leurs contraintes logistiques, les guerres du « siècle de fer » ont nourri un flot de discours, oraux et écrits, où se mêlent justifications du recours à la violence armée et dénonciations de l'ennemi. Du roi de guerre qui met en scène son pouvoir monarchique à celui qui justifie sa politique étrangère pour obtenir des impôts élevés, du parlementaire qui cherche sa place au sein d'un parti politique à l'homme d'Église qui veut gagner la protection du monarque, de l'éditeur en attente d'un succès de librairie au pamphlétaire en quête des bonnes grâces d'un mécène ou du public, tous s'expriment sur les guerres contemporaines.
Multiples, les prises de parole sur les guerres sont rarement neutres et le plus souvent investies d'une portée politique tant la guerre et ses justifications sont liées à la souveraineté. Alors que le pouvoir étatique se renforce dans l'Europe du XVIIe siècle, les monarques cherchent à monopoliser non seulement la violence armée mais le discours la concernant. L'analyse comparée de la France de Louis XIV et de l'Angleterre des lendemains de la Glorieuse Révolution révèle que, quelle que soit l'étendue de leurs pouvoirs, les princes tentent de contrôler le discours sur les guerres contemporaines. Une telle démarche est loin d'être acceptée sans heurs et sans contestations à une époque où l'espace public offre aux sujets de plus en plus de possibilités de s'exprimer et où l'information circule rapidement à travers toute l'Europe
Le discours sur la guerre et ses justifications s'avère une véritable matrice politique qui interroge le pacte entre le monarque et ses sujets. Il contribue ainsi à redéfinir les cultures politiques des pays belligérants.