Kateb Yacine et l'étoilement de l'oeuvre

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 214 pages
Poids : 312 g
Dimensions : 16cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-1120-0
EAN : 9782753511200

Kateb Yacine et l'étoilement de l'oeuvre

chez Presses universitaires de Rennes

Collection(s) : La Licorne

Paru le | Broché 214 pages

Public motivé

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avant-propos Anne-Yvonne Julien, Colette Camelin


Quatrième de couverture

Kateb Yacine et l'étoilement de l'oeuvre

« Je crois bien que je suis l'homme d'un seul livre », affirme Kateb Yacine en 1967, et il poursuit en ces termes : « À l'origine, c'était un poème qui s'est transformé en romans et en pièces de théâtre, mais c'est toujours la même oeuvre que je laisserai comme je l'ai commencée, c'est-à-dire à la fois à l'état de ruines et à l'état de chantier » (Revue Jeune Afrique).

C'est cette unité en mouvement qui nous retiendra, unité rayonnante et mobile tout à la fois. Le texte Nedjma (1956) est une étoile filante, dont le scintillement a été de longue date annoncé, en particulier par les étincelles de Soliloques (1947) et qui fait fulgurer sa trajectoire dans toute l'oeuvre de Kateb ; quant à la figure de Nedjma, elle ne se confond pas avec sa rayonnante apparition romanesque, elle reparaît sans cesse dans l'oeuvre katébienne. Elle change en étant « toujours la seule », et surtout se fait voix, chimère, cri, tout à la fois dans les univers du roman, du poème, du théâtre, dans les feuillets de L'Oeuvre en fragments (1986)... Kateb, « Homme d'un seul livre » ? Mais quel livre ! Multiple sur le plan générique et sur le plan tonal - vocal même pourrait-on dire -, nourri de paroles légendaires qui n'étaient pas nécessairement destinées à consonner.

Vingt ans après la mort du poète, il nous paraît opportun de proposer une lecture de cette oeuvre étoilée, à partir d'outils critiques diversifiés (narratologie, sociocritique, poétique des genres) et de nous intéresser à la manière dont les forgeries de l'écrivain, en prise sur la réalité de l'Histoire algérienne, témoignent d'une énergie du renouvellement, qui n'exclut pas le détour par le territoire des ancêtres qui étaient siens, « la plus forte des multitudes ».