Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 246 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-283-02408-9
EAN : 9782283024089
Knockemstiff
Les libraires en parlent
Bienvenue chez les rednecks de l'Ohio !
Knockemstiff, c'est une petite bourgade de ce coin paumé des Etats-Unis, bourgade bien réelle que Donald Ray Pollock connait bien, il y est né, y a grandi. Si l'on ne peut pas dire que ce recueil de nouvelles constitue un éloge engageant pour le touriste moyen, il est évident que ces courtes nouvelles révèleront au public français un écrivain d'exception.
Ce sont les histoires croisées des habitants du coin, pères alcooliques, vieilles tordues nymphomanes, vagabonds violents, culturistes décérébrés, bref, une bande à terroriser le casting d'Affreux, sales et méchants.
Mais là où le sordide voyeuriste pourrait l'emporter avec facilité, Pollock arrive à révéler le fond burlesque et touchant de ses personnages, en une farandole dégénérée et poétique de la fange ordinaire.
Un peu comme si Larry Clark avait croisé Chuck Palahniuk dans un motel du fin fond du Middlewest un soir d'orage.
Knockemstiff, on aime !!!
Quatrième de couverture
Knockemstiff - littéralement «étale les raides» - existe vraiment. Ce n'est pas la moindre bizarrerie de ce premier livre de Donald Ray Pollock. En référence aux classiques de Sherwood Anderson, les histoires racontées ici sont toutes liées à ce bourg. Mais les turpitudes et les hypocrisies individuelles de Winesburg, Ohio, sur lesquelles écrivait Anderson en 1919, paraissent soudain bien pâles devant les visées de tante Joan sur un paumé défoncé à la Bactine, devant Daniel, le violeur de poupées, ou encore devant la Fish Stick Girl, qui serait le meilleur plan de la région, si elle n'avait pas la manie de trimballer des beignets de poisson pané au fond de son sac. Plus encore que les camionneurs speedés, les fondus de la fonte ou les papys Alzheimer qui peuplent Knockemstiff, c'est l'humanité atrocement comique de ces personnages qui dérange. Donald Ray Pollock est assurément la voix la plus singulière et la plus exaltante de la nouvelle littérature américaine depuis Larry Brown ou Chuck Palahniuk (lui-même fan de Pollock). Certaines de ses histoires tachent comme le péché ou le mauvais vin, et vous collent à la peau, même après plusieurs douches.
Philippe Garnier