Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 495 pages
Poids : 738 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782740309988
L'action des créatures
l'occasionnalisme et l'efficace des causes secondes
Quatrième de couverture
La métaphysique est cette partie de la philosophie qui s'interroge sur les causes les plus profondes de la réalité. Elle les trouve dans les choses elles-mêmes, mais aussi dans une cause séparée du monde que l'on appelle Dieu. Comment s'articule cette double causalité? Faut-il réduire la causalité divine pour promouvoir la causalité des créatures? Faut-il au contraire, comme le fait l'occasionnalisme, réduire la causualité des créa-tures pour manifester la causalité divine? Ni l'un, ni l'autre. La doctrine de l'efficace des causes secondes montre en effet que cette dépendance des êtres par rapport à une cause première transcendante, loin de les pri-ver d'efficacité, au contraire la justifie et la fonde. Il revient à saint Tho-mas d'Aquin d'avoir jeté les fondements ontologiques et théologiques de l'action des créatures, notamment face à l'occasionnalisme de certains théologiens musulmans qui supprimaient l'efficacité des créatures, et face aux positions d'inspiration platonicienne qui l'atténuaient. Mais cette position devait essuyer les assauts de l'occasionnalisme moderne, dont Malebranche est le représentant éminent.
Il ne suffit pas de vouloir fonder la doctrine de l'efficace des causes secondes sur une théologie. Il faut commencer par l'ontologie, où déjà à ce niveau, l'on peut contempler la richesse de la causalité qui se décline sur quatre modes - causalité matérielle, causalité formelle, causalité efficiente, causalité finale - et qui trouve dans l'être même son fondement. L'ontolo-gie nous ouvre alors la porte de la théologie. Par l'analogie, l'esprit remonte jusqu'à la cause de tout ce qui est - l'Être même subsistant par soi -, pour y voir la cause ultime de l'action des créatures. L'on voit alors que Dieu cause la causalité même de la créature, parce qu'il la cause dans son être même, et que l'agir procède de l'être même de la créature.