L'affaire Louis XVII

Corruption, diplomatie parallèle, abus de biens sociaux, faux, morts suspectes, luttes de clans... Ces expressions bien contemporaines concernent en fait la première affaire de la République : l'affaire Louis XVII, devenue par la force des choses un secret d'Etat.

Robespierre, Saint-Just, Pache, Barras, Napoléon I^er, Louis XVIII, Charles X, tous savaient, tous se sont tu : Louis XVII a été enlevé du Temple en janvier 1794 et remplacé par un pauvre sosie qui ne trompa ni ses gardiens, ni ses médecins, ni certaines autorités. De savoir, certains sont morts brutalement, empoisonnés les docteurs Desault et Chopart, guillotiné le cordonnier Simon, noyé le complice Ojardias...

Robespierre, qui peu avant son arrestation disait : «Si vous connaissiez tout, citoyens !», a lui aussi été guillotiné ; ses gardiens ont eu bien soin de l'empêcher d'écrire avant sa mort. Cela n'évita pas les fuites ni les rumeurs, certaines les plus folles, provoquant l'apparition de faux Louis XVII. Mais la vérité était connue au plus haut niveau de l'Etat : ainsi, à Sainte-Hélène, Napoléon se délectait-il de ce secret embarrassant : «Si je voulais dérouter toutes les ambitions, je ferais paraître un homme dont l'existence étonnerait l'univers !»

Napoléon ne mit jamais sa menace à exécution. Et ainsi, on ignora que le fils de Louis XVI, roi lui-même, était devenu, sous la protection occulte d'un cercle auvergnat, un simple voiturier, qui, jouet de toutes ces intrigues, mourut sans trop comprendre en 1873.

Voici enfin la vérité, et la révélation d'un grand personnage de l'ombre, le baron de Batz, sans qui rien ne serait arrivé. Bien loin des intérêts en jeu, qui aujourd'hui encore masquent la vérité, parfois avec un alibi scientifique, ce livre, sereinement, sans polémique, nous dit tout.

Enfin, il répond aux vœux de Robespierre !