Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 370 pages
Poids : 480 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782082104456
L'altermondialisme en France
la longue histoire d'une nouvelle cause
Quatrième de couverture
Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ?
Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les «groupes d'affinités», mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs.
Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif -mouvements des «sans», coordinations et dissidences syndicales- ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le «local» s'articule étroitement avec le «global».