Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 366 pages
Poids : 700 g
Dimensions : 16cm X 23cm
ISBN : 978-2-8251-3748-2
EAN : 9782825137482
L'antiphilosophie du futurisme
propagande, idéologie et concepts dans les manifestes de l'avant-garde italienne, 1909-1944
Quatrième de couverture
Le Futurisme aurait pu n'être qu'une école littéraire parmi celles, fort nombreuses, qui fleurissaient à Paris au début des années 1900. Il devint pourtant en cinq ou six ans un mouvement artistique pluridisciplinaire et international, s'appuyant sur une activité éditoriale frénétique et une stratégie propagandiste sans précédent, au moyen de spectacles, d'expositions, de manifestations et autres provocations relayées par la presse à grand tirage, en plus des revues culturelles aux tirages limités. On peut aller jusqu'à avancer que sa capacité à investir idéologiquement les principaux secteurs d'activité, par-delà les cercles littéraires et artistiques les plus restreints, en ont fait le premier véritable mouvement d'avant-garde : non seulement de par le contenu même de cette idéologie, mais également de par les rapports inédits qu'il établissait entre les créateurs et le grand public, ainsi qu'entre la théorisation et la pratique créatrice.
Dans cet ouvrage, l'auteur se donne pour objectif, en analysant quelques notions clés du mouvement, de déterminer les origines philosophiques, les tentatives de conceptualisation et les aboutissements idéologiques, propagandistes, voire publicitaires du mouvement. C'est là en effet l'essentiel de ce que les futuristes eux-mêmes appellent leur antifilosofia, terme utilisé dans une des présentations organiques de la « Direction du Mouvement futuriste » souvent jointes à leurs publications, tracts, revues ou volumes. Antiphilosophes, parce qu'attirés par le nouveau public urbain, jeune et nombreux, auquel ils veulent proposer, plutôt qu'une réflexion, une action communautaire, intuitive et spectaculaire, c'est-à-dire propagandiste ; antiphilosophes, parce qu'opposés à toute recherche d'une sagesse contemplative, érudite et abstraite ; antiphilosophes, enfin, parce que philosophes malgré tout, attirés par l'infini et le métaphysique, par une vie individuelle et sociale répondant à des valeurs universalisables.