Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 180 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-940351-03-9
EAN : 9782940351039
Grammaire
Quatrième de couverture
Dans cette étude, Ursula Schattner-Rieser présente l'état actuel des connaissances de la langue araméenne telle qu'elle apparaît dans les textes des manuscrits de la mer Morte.
C'est une grammaire descriptive et synchronique qui englobe les périodes hellénistique et romaine. Le corpus traité comprend d'une part les textes littéraires de la communauté de Qumrân et d'autre part les documents trouvés dans les grottes des alentours ; ces textes provenant du wadi Murabba'ât, du Nahal Hever et du Nahal Se'elîm datent d'entre 120 et 180 de l'ère chrétienne. Lorsque la comparaison était possible, recours est fait à l'araméen targoumique, au nabatéen, au palmyrénien, au hatréen et aussi au syriaque.
L'araméen des manuscrits de la mer Morte ne présente pas un ensemble homogène. Un ensemble de traits innovateurs annonçant le judéo-araméen tardif se dégage de l'analyse. Ces caractéristiques nous révèlent un araméen qui se distingue de l'araméen officiel de l'époque achéménide et de l'araméen biblique.
La présence plus ou moins forte de traits innovateurs permet de distinguer des strates différentes dans les textes de Qumrân. Cette littérature se compose à la fois de textes relativement anciens en araméen classique (avec adaptation phonétique seulement dont certains remontent à l'époque perse), de textes en araméen moyen annonçant le judéo-araméen targoumique et de textes copiés sur l'hébreu, ou qui sont au moins influencé par l'hébreu.
Dans le micro-milieu qu'était la communauté de Qumrân, la pratique de l'hébreu et de l'araméen, si proches l'un de l'autre, aboutissait tout naturellement à un échange et créa des interférences réciproques, l'hébreu étant la langue sacrée et l'araméen la langue profane dans laquelle on n'écrit pas le tétragramme.