Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 500 pages
Poids : 3110 g
Dimensions : 29cm X 33cm
EAN : 9782844590923
L'art baroque
architecture, sculpture, peinture
Quatrième de couverture
Pendant l'âge baroque, de 1660 à 1770 environ, les arts plastiques et l'architecture furent les instruments privilégiés d'une mise en scène du monde organisée par le pouvoir. Le premier acte se joua à Rome, d'où l'art baroque se répandit à travers l'Europe. Les papes, ses principaux commanditaires, l'utilisèrent pour leur propre apothéose, mais aussi pour célébrer la gloire de Dieu et propager les dogmes de la Contre-Réforme. À la cour du Roi Soleil, l'art baroque soutient par sa grammaire symbolique la volonté de puissance centralisatrice de Louis XIV et idéalise avec faste un pouvoir qui se définit comme absolutiste et de droit divin. Face au reste de la France et aux États étrangers, Versailles affirme avec éclat une grandeur qui se veut insurpassable et qui s'imposera effectivement, durant la deuxième moitié du XVIIe et au XVIIIe siècle, comme le modèle politique et culturel dominant dans la plupart des cours européennes - qui adoptent parallèlement le français comme langue d'usage. À côté des régions et des États catholiques liés à la Contre-Réforme - hauts-lieux «naturels» de l'art et de l'esthétique baroques -, cet ouvrage aborde également l'art dans les pays de culture protestante et bourgeoise. L'exemple de la peinture hollandaise du XVIIe siècle, reflet réaliste de la vie sociale aux Pays-Bas, témoigne d'une autre forme, plus pragmatique, de transposition morale des aspects religieux dans l'art.
Contrairement à la peinture, traitée pour l'essentiel dans le cadre du XVIIe siècle, l'étude de l'architecture et de la sculpture se prolonge largement au XVIIIe siècle, jusqu'au baroque tardif et au Rococo. Dès avant la fin de l'Ancien Régime et l'irruption de la Révolution française, en 1789, les feux de la fête baroque s'étaient éteints à peu près partout en Europe. À bout de souffle, l'envolée, l'excès, la passion et le pathos baroques avaient cédé le pas aux courants intellectuels et artistiques issus des Lumières.