Fiche technique
Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 323 pages
Poids : 2762 g
Dimensions : 27cm X 32cm
EAN : 9782850258947
L'art des églises de Florence
Quatrième de couverture
Si l'on veut prendre la mesure d'un Ghiberti, d'un Masaccio, d'un Donatello, ce n'est pas au musée des Offices ou au Bargello qu'il faut se rendre, mais au baptistère de Florence, à Santa Maria del Carmine ou à San Lorenzo. Où goûter le mieux la peinture florentine du Trecento, de Fra Angelico ou de Pontormo ? Certes pas à l'Académie mais à Santa Croce, au couvent de San Marco, à Santa Felicita. Nulle part le génie de Michel-Ange n'est plus éclatant qu'à la chapelle Médicis de San Lorenzo.
Alliance inédite du bourgeois, de l'artiste et du clergé, les églises de Florence éclairent mieux que n'importe quel musée le génie de la Renaissance et les révolutions artistiques qui ont fait la fortune culturelle de cette ville.
Un des aspects les plus caractéristiques de l'église florentine est d'abord sa capacité de dialogue avec la cité. L'histoire politique y est orgueilleusement inscrite, à commencer par ses hommes de guerre représentés par Ucello. Andrea del Castagno ou Verrocchio sur les parois du Dôme. L'évolution du sentiment religieux s'y exprime de sanctuaire en sanctuaire jusqu'à l'aube de la Contre-Réforme avec la mystique romane, la gravité et la suavité gothiques, contemporaines de l'installation des ordres mendiants au XIIIe siècle puis du miracle de Fra Angelico, la miséricorde de la Renaissance et l'expressivité maniériste. Mais surtout on peut y lire, dans un chantier perpétuel, avec Giotto, Brunelleschi, Ghiberti, Donatello, Masaccio, Michel-Ange et Pontormo, la généalogie des grandes conquêtes plastiques de la Renaissance qui allaient régner sur l'Europe pendant des siècles.
Une histoire de l'art non muséale ou l'art dans son histoire, voici la double exception de l'église florentine : celle d'une production artistique inégalée, demeurée intacte dans les lieux qui l'ont vu naître, génération après génération.