Langage et divination, animaux et curiosités musicothérapeutiques

L'Arthérapie

D'un lien art et médecine

Depuis quand la musique soigne-t-elle ? Qu'en est-il de sa singularité qui emmène les individus dans des ressentis invraisemblables ? Faut-il considérer les premiers sons parvenus à l'oreille humaine comme les prémices d'un langage particulier, ou comme une capacité bruitologique tout à fait indépendante, ce qui aurait pour vertu de savoir faire de la musique avant de savoir lire ou écrire ? On se serait donc mis à crier avant de parler, et en modulant ces cris, à chanter. Si partout où l'on chante, l'on parle et même s'il n'est pas sûr qu'elle permette de communiquer ou diffuser des contenus, la musique permet en tout cas le partage et peut activer des émotions.

On parlera alors de musicothérapie active si l'on joue d'un instrument, ou de musicothérapie réceptive si on utilise l'écoute. Même si l'opinion est convaincue que la musique est curative, y a-t-il quelque chose de scientifique dans cette idée ? Depuis le XVI^e siècle, de nombreux documents attestent son efficacité de façon plus ou moins rigoureuse, généralement par l'observation, avec des réussites médicales aléatoires. Et ce ne sont pas les effets constatés sur les animaux qui objectiveront les analyses. Ce que nos anciens pratiquaient par prescience, voire par divination, la musicothérapie doit le faire par empirisme. Il faut donc nous enquérir d'une connaissance mise à l'épreuve, qui réconcilie l'artiste et le scientifique.

Après quatre premiers volumes ayant conceptualisé une histoire des arthérapies, ces deux derniers ouvrages traitent plus spécifiquement de l'influence de la musique et approche la musicothérapie sous un aspect socio-historique opératif.