L'Atalante fugitive

Atalante fugitive

L'ambition de l'Atalante fugitive (Atalanta fugiens) explique sans doute son succès. Michael Maïer expose dans la préface qu'il a voulu s'adresser à la fois aux yeux par les gravures, à l'ouïe par les fugues à trois voix qui les accompagnent, à l'esprit par les poèmes qui leur servent de légendes et les discours qui les commentent. Bien plus qu'à sa musique, l'Atalante doit sa célébrité aux cinquante gravures qui sont comme le coeur de l'oeuvre et où Michael Maïer a enfermé et expliqué les mystères des Anciens. Leur qualité artistique est incontestable et leur influence fut considérable sur la tradition alchimique.

L'éclat des images ne doit pas cependant faire méconnaître l'intérêt des discours où l'auteur procède par allégories, associations, allusions en se conformant à la nature de l'oeuvre hermétique et de son langage. Le symbolisme utilisé dans ce livre est puisé à des sources très variées : mythologie, philosophie, histoire antique, sciences de la nature, traditions populaires...

Ce livre, l'un des plus connus du corpus alchimique, est ici donné dans l'unique traduction française due à Étienne Perrot, spécialiste éclairé de l'alchimie et de l'ésotérisme qui fut également disciple de Carl Gustav Jung et Marie-Louise von Franz. Il est en outre l'éminent traducteur du Yi King de Richard Wilhelm.