Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 293 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 13cm X 19cm
ISBN : 978-2-38096-054-9
EAN : 9782380960549
Darwin ou La confidence restituée
1809-1882
rétablissant les passages supprimés de la publication originale
Quatrième de couverture
Écrite entre le 28 mai et le 3 août 1876 alors que Darwin était âgé de 67 ans, puis complétée d'adjonctions multiples jusqu'au printemps de 1881, l'Autobiographie parut d'abord en tête des Life and Letters of Charles Darwin publiées par son fils botaniste Francis en 1887. Mais elle dut attendre plus de 70 années après cette dernière date pour être rétablie, en 1958, dans sa version complète, durement entamée par la censure qu'avait imposée Emma, veuve de Charles, et que le naturaliste eût sans doute approuvée lui-même s'il en avait envisagé la publication.
Ce n'est en effet qu'en 1958 que la version non expurgée de l'Autobiographie vit le jour grâce aux soins de Nora Barlow, fille du cinquième fils de Darwin (Horace), et elle-même botaniste et généticienne.
L'immense intérêt de l'Autobiographie rendue à sa version intégrale réside dans le fait qu'ayant éprouvé le manque d'un récit personnel émanant de son grand-père Erasmus lorsqu'il lui fallut retracer les principales étapes de sa vie, Darwin résolut de léguer à ses enfants ce qu'il n'avait pas lui-même reçu de son aïeul : une confidence intime et sincère portant sur ses goûts, ses actes, sa pensée et sa psychologie, non destinée à la publication, mais apte à servir de guide à quelque descendant intéressé par le témoignage direct d'une vérité soustraite à toute interprétation étrangère.
C'est pour cette confidence restituée que Patrick Tort a souhaité faire de sa préface un hommage à Nora Barlow. Le texte restauré par ses soins, dont la présente traduction rend un compte scrupuleux en l'enrichissant d'un minutieux appareil documentaire, est en effet une source d'informations précieuses sur la famille de Darwin, ses années de formation, la genèse de sa théorie, le rôle joué par sa lecture de Malthus, le milieu scientifique victorien, l'opposition du savant à la théologie chrétienne, sa confiance en la science, son amour pour ses proches, sa fidélité à ses amis, son antipathie envers le philosophe Herbert Spencer, et son ultime et émouvant regret « de n'avoir pas fait directement plus de bien » à ses semblables.