Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 98 pages
Poids : 300 g
Dimensions : 14cm X 23cm
EAN : 9782914227650
Quatrième de couverture
Après Terre de l'été (1945) et Poèmes à Lislei (1946), tous deux réédités en 2001, voici L'eau fine (1947), complétant ainsi la trilogie qui valut à Alain Borne sa notoriété dans les années d'après-guerre. Sous ce titre emprunté à Rimbaud (Eternelles ondines/Divisez l'eau fine), Borne veut célébrer le recours à l'enfance et l'amour maternel avec la candeur et la naïveté qui permettent de renouer avec les fondements du sentiment amoureux.
Les mains sont vides du rêveur quand donc de l'ombre naîtra-t-elle la sans pudeur, la rebelle sans jeu de mère ni de sœur ?
Rien ne vient dans la chambre, personne, quand le sang piétine la nuit de l'enfant seul qui berce l'ombre d'une chair qui teindra sa vie.
Quelques années plus tard, publiant En une seule injure (1953) qui fut couronné par le Prix Artaud l'année suivante, il amorce une furieuse empoignade avec la mort, et au-delà de cette péripétie, une intense méditation sur la disparition et l'oubli.
Rien ne parle de l'homme mort ni son fils où la vie suscite un supplice neuf ni la terre que gonfle sa dépouille ni l'herbe porteuse de sa substance.
Son ombre est effacée le bruit singulier de son pas est un glas qui s'éloigne dans les cervelles sourdes et son visage la mort déjà dissout les yeux qui l'ont porté.
Deux extrémités de la vie, deux pôles génétiques autour desquels le poète s'identifie lucidement et douloureusement ; Deux recueils dissonants dans lesquels il réaffirme l'écriture si personnelle qui confère à l'œuvre son caractère existentiel.