Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 130 pages
Poids : 155 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-336-31200-2
EAN : 9782336312002
Quatrième de couverture
L'ombre du premier poème dans la marge des cahiers d'école, les premiers vers se reflètent dans le temps qui passe. À partir de l'enfance la poésie envahit l'espace et les dates, dans ce spicilège de la mémoire écrite (mais les poèmes de jeunesse demeurent absents), sont là pour scander le défilé du temps. Enfance, temps, désenchantement, mémoire.
Quand la poésie apparaît, paraphrasant les vers de Patrice Dyerval, pour « faire taire / le long brouhaha malchanceux / des villes caquetières » (Mirages du rien et autres nuées, 2016 : 65), le mot qui naît spontanément sur nos lèvres est le verbe réfléchir qui se redouble sémantiquement - réfléchit et fait réfléchir - et apporte en soi une vague de pensées, un peu comme le ressac de la mer, métaphore de nos existences, image parfaite de la vie humaine. Dans ce quotidien composé d'allers-retours incessants, l'homme moderne trouverait, à travers le poème, la complétude de soi, celle de la générosité et de la pietas, éloignant ainsi la présence pressante de notre finitude ; comme écrivait Angelo Maria Ripellino : « Écrire des poèmes dans l'état de siège où nous sommes impliqués cela signifie l'obstination de ne pas succomber aux délabrements, de survivre, en tenant à distance avec la magie du bel canto, avec la plénitude pulpeuse des mots, avec les exorcismes des paronomases et des assonances, la Mort. » (A proposito di autunnale barocco, in Poesie, 1990 : 252 ; n. tr.).
Le Poème sert aussi à mettre de l'ordre dans nos pensées convulsives, comprendre la diversité des nuances de l'existence ce qui signifie, d'une certaine façon, accepter. Outre l'horizon d'une doxa souvent venimeuse, il y a le « naufragare dolce » du Poème. Et cette douceur du naufrage est bienfaisante.