Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 334 pages
Poids : 508 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782707146755
L'école du soupçon
les dérives de la lutte contre la pédophilie
Quatrième de couverture
L'école du soupçon
Les dérives de la lutte contre la pédophilie
Après avoir toujours nié l'existence d'abuseurs sexuels dans ses rangs, l'Éducation nationale a opéré une volte-face au milieu des années 1990 : grâce aux militants de la protection de l'enfance, la pédophilie a enfin été dénoncée et poursuivie. Mais, sous l'effet de la pression médiatique, cette salutaire prise de conscience a conduit l'État à adopter un dispositif de contrôle inadapté, qui mine en profondeur l'ensemble du corps enseignant. Et qui menace à terme l'équilibre de nos enfants.
C'est ce que montre Marie-Monique Robin dans ce livre, fruit d'une investigation approfondie sur les dérives de la lutte indispensable contre les pervers. En effet, depuis l'adoption en août 1997 de la circulaire Royal, qui impose le signalement au procureur du moindre « fait » suspect, les accusations de pédophilie en milieu scolaire se sont multipliées. D'authentiques coupables ont été démasqués, mais des centaines d'innocents ont également vu leur vie brisée. Or, depuis 1999, près de trois affaires sur quatre se sont conclues par un classement sans suite, un non-lieu ou une relaxe.
Grâce à ses enquêtes et à l'expérience de la Fédération des autonomes de solidarité, la principale association d'enseignants, Marie-Monique Robin rapporte ici des témoignages bouleversants d'enseignants injustement mis en cause. Et elle explique comment la plupart de leurs collègues ont modifié en profondeur leurs comportements vis-à-vis des élèves, s'interdisant désormais le moindre contact physique. Entre la protection des victimes et le respect de la présomption d'innocence, faut-il vraiment choisir ?
L'alerte à l'enseignant pédophile nous interpelle sur l'école que nous souhaitons : celle du soupçon ou celle de la confiance ? Et sur la société de demain, où les enfants d'aujourd'hui auront été conditionnés à assimiler à la perversion tout contact physique avec l'adulte.