Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 230 pages
Poids : 285 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-55917-2
EAN : 9782296559172
L'écriture du politique dans le roman camerounais
Quatrième de couverture
«L'image de l'autorité politique et administrative, dans le roman africain contemporain, n'est pas des plus reluisantes [...]. Du pouvoir colonial à ce qu'on a fini par appeler néo-colonialisme, les changements ne se sont pas opérés là où le peuple les attendait. C'est une impression générale de raté qui prévaut. Les combattants des indépendances évoquent pour la plupart l'inutilité de leur lutte pour l'acquisition de leur liberté et de la souveraineté du pays. En effet, le Cameroun semble s'aliéner dans des intérêts autres que ceux qui échoient à la préservation de sa population [...].
Le roman démontre ces carences qui affaiblissent l'État et découragent les forces vives de la nation. Paradoxalement, c'est sur ces manques que l'agent au pouvoir légitime ses actions. Le discours romanesque se fait mise en accusation, autant qu'un exposé de la décomposition et de la dégradation sociale. Lentement, mais progressivement, le pays se ruine et appauvrit ses habitants. Alors, le discours romanesque épouse le discours ambiant, se fait subversion, attire l'attention parce qu'il se fait réactionnaire et violent.»
Telle est l'image générale qui se dégage des dix romans qui composent le corpus à partir duquel L'Écriture du politique a pu voir le jour, à savoir : Afrika Ba'a de R. G. Medou Mvomo (1960), Le Fils d'Agatha Moudio de F. Bebey (1969), Rencontres essentielles de Th. Kouoh Moukouri (1969), Perpétue de Mongo Beti (1974), Le Fruit défendu de H.-G. Ahanda Essomba (1975), Quand saigne le palmier de C.-G. Mbock (1978), La Colline du Fromager de D. Etounga Mangule (1979), Les Chauves-souris de B. Nanga (1980), Vies de femmes de D. Zanga Tsogo (1983), C'est le soleil qui m'a brûlée de C. Beyala (1987).