L'effervescence des sens

Bénie soit la jouissance pour s'enflammer et enflammer l'autre !

Le plus beau compliment d'une femme à un homme, n'est-ce-pas : Tu me fais jouir.

Il s'agit donc de convier chacun de nos sens, de les mettre ensemble avec minutie et lyrisme pour atteindre la fièvre en repoussant l'interdit, en atteignant ce qu'on appelle le péché ou la transgression.

Souverainement libre et fière d'un savoir-jouir, j'invite mes lecteurs à la fête indécente, impudique que je pratique grâce à mes sens exacerbés.

Les yeux sont charmés, la musique chavire l'oreille, le parfum subtil des corps est troublant et la chair dénudée apparaît prête.

Cependant, c'est la force du mot qui fait vibrer. Existe-t-il au moins ? Je l'ai cherché et quand ce n'est pas lui, il devient l'étranger. C'est qu'il m'en faut un autre plus souple et plus gracieux.

Il faudra que lorsqu'on l'entend, il arrive à caresser l'oreille, que lorsqu'on le prononce, les lèvres se plissent avec délicatesse.

Je l'attends, il est là, il jaillit de mes entrailles et je jouis.

J'ai voulu dégager par l'effervescence des sens la sensualité envoûtante de la matière rigoureuse et favoriser ainsi la chair glorieuse.