Rayon Philosophie et théorie, esthétique
L'effet : actes du dix-neuvième colloque du CICADA, 14, 15, 16 janvier 2010, Université de Pau

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 148 pages
Poids : 460 g
Dimensions : 21cm X 21cm
EAN : 9782353110469

L'effet

actes du dix-neuvième colloque du CICADA, 14, 15, 16 janvier 2010, Université de Pau


Collection(s) | Rhétoriques des arts
Paru le
Broché 148 pages
présentés par Ronald Shusterman
Public motivé

Quatrième de couverture

L'effet rhétoriques des arts XIX

Second par nature, associé à l'idée d'une causalité « mécanique, » à la production scolaire, emphatique et manipulatrice (effet rhétorique, effet de manche), l'effet en art est souvent dévalorisé au profit de ce qui serait premier (la présence, la substance, la vérité, le sens, le réel...). L'effet est « facile, » « plat, » « attendu, » résultat de la simple application de moyens techniques (les effets spéciaux, par exemple).« Théâtral, » « spectaculaire » ou « rhétorique, » il est superficiel, indigne du « génie » de l'art. Pourtant, conçu par l'artiste ou « produit » par l'oeuvre, l'effet est bien au coeur de la création artistique et de l'expérience esthétique. A ce titre, peut-il être un pivot de la réflexion sur l'art ? C'est ce qu'examine ce volume.

Cézanne disait que « la peinture est l'art de combiner des effets. » De fait, que serait une oeuvre sans effet-ou qui n'« effectuerait » rien ? Quand un artiste se demande ce que « ça donne, » c'est bien pour savoir « l'effet que ça fait. » Car l'effet affecte. Surprise, émotion, plaisir des « sens » ou de l'intellect sont des effets de l'oeuvre. Mais comment distinguer ces types d'effets ? A partir de quand et selon quels critères jugera-t-on qu'il y a défaut ou excès d'effet ? Faut-il distinguer effet et procédé ?

L'effet se situe aux confins de l'esthétique, du rhétorique et du po(ï)étique. Si les « effets » résultent d'intentions et de causes artistiques et techniques, l'« effet de l'art » est souvent perçu comme transcendant les moyens et la matérialité de l'oeuvre. Ainsi le sublime rhétorique de Longin, l'effet de la figure ou du trope, ou bien cette grâce ou ce je-ne-sais-quoi qui « remplit l'esprit de plaisir, bien qu'on en ignore l'origine » (L. Dolce).

Poser la question de l'effet, c'est donc s'interroger sur les effets qui font l'oeuvre, sur ce que les oeuvres effectuent, sur l'existence et la nature d'un « effet de l'art »-ou d'un « art de l'effet. »

A partir d'exemples et de réflexions puisés dans la diversité des arts et des discours sur les arts, ce volume interroge donc les « raisons des effets » en art et la manière dont les artistes présentent, simulent, dissimulent ou pensent le rapport causalité/efficacité. Dans un perspective interdisciplinaire, ces questions sont examinées à partir d'analyses d'oeuvres picturales, littéraires, cinématographiques et musicales, elles-mêmes inspirées par l'esthétique, l'histoire de l'art, la philosophie, la critique littéraire et cinématographique, la stylistique, la rhétorique.

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