Rayon Relations internationales
L'envers de l'épopée portugaise en Afrique : XVe-XXe siècles

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 302 pages
Poids : 510 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-296-03275-0
EAN : 9782296032750

L'envers de l'épopée portugaise en Afrique

XVe-XXe siècles


Paru le
Broché 302 pages
préface Joseph Ndiaye
Public motivé

Quatrième de couverture

L'envers de l'épopée portugaise en Afrique (XVe-XXe siècles)

Ce document de recherche retrace à larges traits l'histoire de la présence coloniale des Portugais en Afrique, qui, entamée au XVe siècle, se terminera pratiquement en 1974, avec les guerres de libération du Paigc, du Mpla et du Frelimo. L'auteur souligne tout le mérite et la portée des découvertes portugaises qui ont permis la création de peuplements métissés et l'introduction de nouvelles plantes industrielles. Ce fut une des premières étapes de la mondialisation. Toutefois, il porte un regard très critique sur l'épopée portugaise, en montrant le processus par lequel les Portugais ont pu désorganiser les structures sociales africaines. L'esclavage, un des effets majeurs de cette politique, est analysé ici sous plusieurs aspects, avec force détails. L'étude du processus abolitionniste révèle les limites de la philosophie des Lumières. La description de l'esclavage domestique africain témoigne du décalage total avec le système esclavagiste colonial. Des chefs africains, soucieux de la consolidation de leurs pouvoirs ou de leurs États, ont dû subir la tentation dans l'achat d'armes à feu et de marchandises européennes, contre cession d'esclaves ; cependant que d'autres comme le roi du Kongo, ont manifesté dès le départ leur désapprobation sur le commerce négrier. Les Noirs ont largement contribué aux richesses du Nouveau Monde, tant sur le plan économique que culturel. Le Brésil en offre un exemple parfait.

La Conférence de Berlin de 1884-85 jette les bases de la conquête coloniale et consacre surtout le partage territorial de l'Afrique. L'esclavage, une fois aboli, il a fallu introduire une énergie de substitution pour les industries européennes. L'Afrique sera, par conséquent, mise à sac. À l'instar des autres puissances coloniales le Portugal imposera lui aussi sa force pour s'implanter. Dans cette lancée, Salazar durcira sa politique coloniale dès 1930. La traite coloniale a pu ainsi servir de supplément à l'économie portugaise et les lenteurs de la décolonisation portugaise s'expliquent par la nécessité vitale de cette complémentarité. En outre, le tracé arbitraire des frontières actuelles crée aujourd'hui encore des conflits en Afrique. Au total, toutes ces turpitudes ont contribué au retard économique de l'Afrique d'aujourd'hui. L'Afrique pourra se relever en puisant à travers ses propres valeurs et en faisant appel à des dirigeants plus compétents et mieux avertis.

Biographie

Abou Haydara a fréquenté l'ENEA (Ecole Nationale d'Economie Appliquée de Dakar) d'où il est sorti en qualité d'Inspecteur de la Coopération. Après des études supérieures à L'UCAD et à l'Université de Lisbonne, il est titulaire d'un doctorat Unique de la Sorbonne Nouvelle (Paris III-France). Parallèlement, il est diplômé de l'Université de Sceaux, Paris IV où il obtient le DESS de Diplomatie et Administration des Organisations Internationales. Actuellement, il est le chef du Département des Langues et Civilisations Romanes à l'UCAD.

Avis des lecteurs

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