L'érosion entre nature et société

L'érosion, phénomène naturel dépendant de facteurs climatiques et tectoniques, de données topographiques, lithologiques et biogéographiques, contribue à modeler la surface des continents. Elle s'exprime en terme de bilans représentés par des formes majeures, des modelés d'échelle plus réduite et des dépôts qui traduisent une histoire complexe de durée variable allant de temps longs, géologiques, à des temps très courts.

L'érosion est aussi un fait de société dont l'importance s'est affirmée avec la pression grandissante des groupes sociaux sur les milieux géographiques et avec le développement technologique. Certaines pratiques agricoles, la déforestation, l'urbanisation, l'aménagement des cours d'eau peuvent aggraver les mouvements de terrain, l'érosion hydrique, affecter divers domaines géographiques, les littoraux, les pentes des massifs montagneux, les vallées...

L'érosion anthropique qui a commencé à se manifester selon des rythmes divers au Néolithique, présente des temps forts, temps de "l'archéologique", temps historiques, et actuels.

La société apparaît bien souvent comme un amplificateur des phénomènes érosifs et des "modifications climatiques", mais elle contribue aussi, grâce à une connaissance suffisante des mécanismes et des modalités de l'érosion, à maîtriser celle-ci par des pratiques appropriées.