Rayon Culture
L'esthétisation du monde : vivre à l'âge du capitalisme artiste

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 493 pages
Poids : 534 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-07-014079-4
EAN : 9782070140794

L'esthétisation du monde

vivre à l'âge du capitalisme artiste


Collection(s) | Hors série connaissance
Paru le
Broché 493 pages

Les libraires en parlent

La laideur se vend mal

Tel est véritablement le fond de la problématique soulevée par Gilles Lipovetsky et Jean Serroy dans ce brillant essai aux résonances philosophiques.

Ce tout capitaliste vécu comme une spirale infernale dans laquelle est entraîné le monde semble donner un nouveau visage à l'art. Les processus marchands à l'oeuvre dans l'idéologie libérale ont en effet redéfini les normes d'un art jusqu'alors réservé à un petit nombre. L'esthétisation du monde est en marche qui donne naissance au tout artistique. C'est l'explosion de l'art hypermoderne qui s'infiltre dans toutes les couches de la sphère culturelle mais aussi dans la sphère banale du quotidien. Nous voilà dans le règne de l'hyperconsommation esthétique. Reste à savoir si cet art techno-marchand passé sous le crible d'un productivisme à outrance n'a pas perdu son sens véritable.

 

Quatrième de couverture

L'esthétisation du monde

Vivre à l'âge du capitalisme artiste

On connaît la rengaine, tant elle semble réaliste : richesse du monde, appauvrissement des existences ; triomphe du capital, liquidation des savoir-vivre ; surpuissance de la finance, « prolétarisation » et unification des modes de vie, par l'industrialisation de la camelote kitsch et des produits jetables, interchangeables, insignifiants - le capitalisme est une machine de déchéance esthétique et d'enlaidissement du monde.

Est-ce si sûr ?

Le style, la beauté, la mobilisation des goûts et des sensibilités s'imposent chaque jour davantage comme des impératifs stratégiques des marques : le capitalisme d'hyperconsommation est un mode de production esthétique.

Dans les industries de consommation, le design, la mode, la publicité, la décoration, le cinéma, le show-business, des produits chargés de séduction sont créés en masse. Ils véhiculent des affects et de la sensibilité, ils agencent un univers esthétique proliférant et hétérogène par l'éclectisme des styles qui s'y déploient. Partout le réel se construit comme une image en y intégrant une dimension esthétique-émotionnelle devenue centrale dans la compétition que se livrent les marques.

Tel est le capitalisme artiste, lequel se caractérise par le poids grandissant des marchés de la sensibilité, par un travail systématique de stylisation des biens et des lieux marchands, par l'intégration généralisée de l'art, du « look » et de l'affect dans l'univers consumériste. Créant un paysage économique mondial chaotique tout en stylisant l'univers du quotidien, le capitalisme est moins un ogre dévorant ses propres enfants qu'un Janus à deux visages.

Avis des lecteurs

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