L'étalon qui venait des montagnes

Le bruit des sabots sur le sol sec retentissait comme un roulement de tonnerre, couvrant les cris des hommes et les ordres que le père leur hurlait.

Fascinée, Sally tentait de distinguer les jeunes chevaux dans la cohue. C'est alors qu'elle le vit ; l'étalon se dressait, silhouette sombre se découpant en contre-jour, fier et magnifique sur le pan de la colline. Attentif, la tête haute, il flairait le vent, captant le moindre son de ses oreilles mobiles.

Subitement, il se mit en mouvement et dévala la pente au grand galop en poussant des hennissements stridents qui se répercutaient dans la vallée. Furieux, il tentait de rassembler son troupeau, bousculant les poulains, mordant les juments, pour les éloigner du danger qu'il pressentait.

Ce pourrait être une «histoire de plus» mettant en scène un étalon sauvage et une adolescente décidée à l'apprivoiser... L'originalité de ce roman tient à son atmosphère et à l'écriture rythmée et colorée de l'auteure.

La vie est rude dans le ranch où Sally quitte l'enfance, entre son père taciturne et son petit frère musicien. Aussi rude que le paysage et les conditions de vie, aussi forte que sa ténacité et la «belle âme» des hommes et des chevaux qui l'entourent.