Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 437 pages
Poids : 715 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-7535-0621-3
EAN : 9782753506213
L'étranger en Bretagne au Moyen Age
présence, attitudes, perceptions
Quatrième de couverture
L'étranger en Bretagne au Moyen Âge
Présence, attitudes, perceptions
Au coeur des problématiques de l'histoire médiévale, le thème de l'étranger ne pouvait que s'enrichir en portant le regard sur une principauté, la Bretagne, à la fin du Moyen Âge. La période choisie coïncide donc avec l'apogée de « l'État breton » sous la dynastie des ducs de Montfort (1364-1514). Poser le problème de l'autre, c'est aussi s'interroger sur les questions d'identité nationale : en quoi l'étranger participe-t-il au développement de l'État princier aux XIVe et XVe siècles ? En quoi contribue-t-il à définir une identité bretonne ?
Après une présentation des sources et des méthodes, l'auteur envisage la diversité des situations et pose donc le sujet en termes sociologiques : il s'agit de faire le point sur la présence étrangère, sur les activités exercées dans le duché, ainsi que sur les relations développées avec la société bretonne. La pluralité des statuts engendre en effet des attitudes différenciées à l'égard de l'autre. La question se pose ensuite en termes politiques et le regard se porte sur le traitement des étrangers par le pouvoir ducal dans les pratiques institutionnelles et législatives. L'absence d'un statut juridique comparable à celui qui existe en France n'a pas empêché de définir une attitude à l'égard de l'autre : tout est fait pour inscrire sa venue dans un cadre légal. Enfin, après l'étranger vécu « au quotidien », l'ouvrage envisage l'homme estrange perçu de manière plus intuitive et instrumentalisé à des fins idéologiques.
L'étranger constitue à la fois un rouage et un enjeu dans la politique d'affirmation nationale. Mais en dépit des apparences, celles des discours intellectuels ou des réactions épidermiques ponctuelles, l'étude de l'étranger, fortement présent dans le duché, ne permet pas de mettre en évidence le développement de véritables sentiments xénophobes. Elle révèle au contraire une Bretagne, certes en quête d'identité, mais bien intégrée à l'espace européen.