Collection(s) : Roman historique
Paru le 24/11/2008 | Broché 169 pages
Le récit se situe dans la Perse de la fin du XVIIIe siècle (1779/1797). Ce pays de civilisation raffinée est la proie de luttes intestines. Les factions s'affrontent pour le pouvoir suprême. L'anarchie menace d'éclatement la vieille et prestigieuse nation. Déliquescente, la dynastie des Zends ne produit qu'une succession accélérée de shahs malchanceux ou débiles. En face, se dresse un étrange et redoutable compétiteur : l'Eunuque, Aghâ Mohammed Khan, de la tribu turque des Qâdjârs.
Dans ce cadre de violence et de sang, le livre suit les destinées individuelles et tourmentées des membres de trois familles.
Une famille paysanne, originaire de la Caspienne qui, ruinée et misérable, tente sa chance à Téhéran, bourgade maussade mais promise à un brillant avenir : ces immigrés pauvres et humiliés débordent d'énergie et de soif de réussite.
Une famille de grands négociants du bazar à Chiraz où se distingue la personnalité de Shirine : douce, compatissante, malheureuse, elle n'hésitera pourtant pas à recourir à la délation et au crime.
Une famille de noblesse de Cour à Esfahân (Ispahan), la capitale déchue : l'implacable rivalité de deux femmes également autoritaires, ambitieuses, orgueilleuses déchire cette famille jusqu'à la ruine.
Entre ces trois familles, entre ces trois pôles, des relations multiples se nouent. Au coeur de cette complexité mouvante, s'agite la sombre figure de Moustafa, lâche, cynique et charmeur : une mort dans des circonstances troubles (sous le poignard d'une inconnue ?) sera le « salaire » de ses intrigues et de ses viles trahisons.
Ces destins individuels sont mus par des passions, des désirs, des souffrances. Mais leur évolution se relie par de nombreux liens au grand drame collectif.
Ancien élève de l'ENA, Tristan Chalon est en fonction au ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il est l'auteur de Le Lion de la tribu de Juda, ou Un destin de femme, dans l'Ethiopie ancienne, L'Harmattan, 2008.
