Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 302 pages
Poids : 390 g
Dimensions : 13cm X 22cm
ISBN : 978-2-85944-909-4
EAN : 9782859449094
L'exercice de la pensée
Machiavel, Leopardi, Foucault
Quatrième de couverture
Alessandro Fontana (1939-2013) a enseigné plus de trente ans à l'ENS de Fontenay puis de Lyon. Il fut l'un des « passeurs » de la pensée foucaldienne en Italie, participa à Moi, Pierre Rivière..., et a été à l'origine d'un recueil d'articles et d'interventions de Foucault paru en 1977 sous le titre Microfisica del potere. Il fut associé à plusieurs des entreprises collectives de la maison d'édition Einaudi, de la Storia d'Italia à l'Enciclopedia. À partir de 1997, il codirigea la publication de l'ensemble des cours de Michel Foucault au Collège de France. Parmi ses ouvrages, citons : Polizia dell'anima (Ponte alla Grazie, 1990), Il vizio occulto. Cinque saggi sulle origini della modernità (Transeuropa, 1990), ainsi que ses éditions, en collaboration avec Xavier Tabet, des Discours sur la première décade de Tite-Live de Machiavel (Gallimard, 2004), de l'Histoire de la république de Venise de Pierre Daru (Robert Laffont, 2004), et du traité Des délits et des peines de Cesare Beccaria (Gallimard, 2015).
Composé d'une autobiographie intellectuelle rédigée en 1993 comme mémoire d'habilitation et d'un choix d'articles sur les rapports entre littérature et politique, cet ouvrage témoigne du parcours singulier d'un intellectuel entre la France et l'Italie. Il permet également de retracer les itinéraires contrastés d'une génération qui, au cours des années 1960, à un moment où les barrières traditionnelles entre les disciplines étaient en train de céder, avait dû construire ses propres parcours en dehors des écoles, à l'aide, ou à côté, de nouveaux maîtres. Alessandro Fontana bouscule ainsi les interprétations par catégories et repère ce qui fait échapper les auteurs à l'histoire de la littérature ou de la philosophie, pour mieux envisager ce qu'ils ont de présent, ou d'inaccompli, voire d'énigmatique. Au coeur de son questionnement figure une réflexion sur le statut du sujet à l'âge moderne et sur le passage de l'époque du « salut de l'âme » à celle du « salut de l'État ».