Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 303 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-0-7294-1143-1
EAN : 9780729411431
L'expérience de la perte autour du moment 1800
Quatrième de couverture
Peut-on se contenter d'un triomphalisme des Lumières pour penser nos liens sociaux aujourd'hui ? Ne faut-il pas réfléchir sur un art d'hériter qui réglerait la passion démocratique du neuf ? La culture de la perte naît autour du « moment 1800 » - la formule, de Marcel Gauchet , désigne l'époque où une nouvelle appréhension de l'historicité émerge. Souvent négligée mais néanmoins devenue une composante permanente de noire conscience historique, l'expérience de la perte contribue à ce que la démocratie se garde du présentisme en se remémorant l'héritage qui la lait vivre.
Philip Knee examine cette expérience chez quelques auteurs attentifs au destin du legs religieux après la Révolution. Il rappelle comment Montaigne, Descartes, Pascal et Rousseau envisagent l'autorité avant 1789, puis aborde quatre facettes de la perte : la dynamique de rupture qui procède de la Révolution elle désarroi qu'elle engendre (Jouffroy) ; l'impératif de résister à cette dynamique en redonnant vie à l'ordre perdu (Maistre, Bonald) ; l'effort de repenser la continuité de la tradition chrétienne après les Lumières (Lamennais, Chateaubriand); la tentative de ruser avec la perte pour assurer à la liberté l'autorité dont elle a besoin (Tocqueville).
Philip Knee se fait l'écho de ces écrivains qui, obligés de se regarder eux-mêmes comme (les acteurs du temps et d'admettre, fût-ce à contrecoeur, l'actualité des valeurs d'égalité et de liberté, insistent sur l'héritage d'une éducation chrétienne séculaire sans laquelle ces valeurs, et la question démocratique elle-même, ne se seraient pas imposées.