L'expérience du relatif

La culture romantique, hautement réflexive, a pris conscience de sa propre pluralité : elle ménage un espace de relativisme situé entre l'absolu religieux et les tendances politiques. L'idée d'une culture plurielle se fait sentir au niveau des représentations, des goûts, des préférences qui contribuent à la germination d'une idéologie relativiste. Ce mouvement dans la littérature romantique et postromantique implique une révision de notions et de motifs dont on peut suivre la dynamique à travers des oeuvres aussi diverses que celles de madame de Staël, Gautier, Hugo, Nodier, Nerval, Flaubert, Stendhal, Mallarmé, les adeptes de l'école saint-simonienne.