Premières méditations tilogiques

Premières méditations tilogiques

« 1^er octobre 2014

« Soutenir le parti de la raison, les impératifs de la justice impartiale, entretenir les droits de la culture et les prérogatives de l'esprit, se tenir constamment "au-dessus de la mêlée", telle est la ligne de conduite dont un philosophe ne doit jamais se départir et dont, en droit, rien ne peut le dispenser. Le philosophe prend donc, toujours et partout, le parti humain - non celui de la race, ni de la patrie, ni de la nation, ni de la classe. »

« 5 octobre 2014

« À la différence du vieux Xénophane de Colophon (570-470 av. J.-C.), maître de l'école éléatique, qui dut, selon ses propres termes, "promener [partout] le tourment de [sa] pensée", je suis condamné à ruminer interminablement, sur place, une pensée d'une extrême mobilité, que rien n'arrête et qui, elle-même, ne s'arrête que le temps de reprendre son envol. »

L'essentiel est consigné dans ces deux méditations qui définissent parfaitement l'esprit qui habite et anime ce livre qu'on ne lit pas sans en être retourné. Mais le philosophe se veut clair dans cette méditation du 4 octobre 2015 : « Le philosophe n'a pas de réponse, il n'a que des questions. Il ne détient pas ce qui apaise et rassure, mais ce qui trouble et inquiète. C'est seulement dans la question que le philosophe se sent chez lui. » Au lecteur de suivre le philosophe à la trace, tel un chasseur, s'il veut partager sa passionnante expérience.