Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 454 pages
Poids : 640 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782845862968
L'homme et la forêt en Inde du Sud
modes de gestion et symbolisme de la forêt dans les Ghâts occidentaux
Quatrième de couverture
En Inde comme dans une grande partie de la zone intertropicale, les forêts continuent à régresser sous l'effet combiné de l'inflation démographique, de politiques de développement ravageuses et de la mondialisation des marchés. Le présent volume est consacré au cas de la forêt qui couvre les Ghâts occidentaux, chaîne bordière du plateau du Deccan. Il est issu d'un programme de recherche lancé en 1991 par l'Institut français de Pondichéry en association avec le Programme Interdisciplinaire de recherche sur l'environnement (PIREN) du CNRS. Il réunit des disciplines très diverses : histoire écologique, écologie forestière, agronomie, ethnobotanique, économie de l'environnement, anthropologie sociale et culturelle des populations forestières.
La forêt est abordée sous deux aspects majeurs. En tant que ressource, comme réservoir de biomasse utilisé à des fins de subsistance ou de profit par des groupes sociaux et des intérêts économiques qui ont chacun leur logique d'exploitation et de gestion. Et en tant que représentation issue de l'imagination symbolique des populations concernées, et à ce titre porteuse de valeurs qui influencent à la fois les stratégies locales de gestion et d'exploitation du milieu forestier, et les relations qui se nouent entre les hommes dans le cadre de ces activités.
Quatre études concernent les pratiques extractives et productives d'hier et surtout d'aujour-d'hui : l'agriculture sur défriche-brûlis des populations forestières et son encadrement par l'Etat, les prélèvements de biomasse forestière des collectivités d'agriculteurs éleveurs, et la consommation qu'en font les industries de la filière bois et les petits métiers du bois. Les trois autres études explorent l'imaginaire de la forêt à travers les cultes forestiers locale (et en particulier les bois sacrés) et les traditions orales qui leur sont associées. Elles débouchent sur l'examen du postulat courant des mouvements écologistes selon lequel il existe une «sagesse» écologique populaire (ici une sagesse hindoue) par laquelle la forêt serait mieux protégée, si on en laissait la gestion aux communautés locales.