L'homme qui ne dormait jamais

Tout commence par la rencontre entre deux personnes qui n'ont absolument rien de commun, deux êtres qui n'auraient jamais dû se croiser et dont les destins sont pourtant irrémédiablement liés, comme le lierre à un tronc d'arbre.

Il y a d'un coté Louis, misérable charpentier emporté par la Peste Noire en 1348 alors qu'il vient d'avoir trente et un ans et qui se trouve depuis des décennies dans l'antichambre de la vie éternelle.

Il y a de l'autre Auguste, médecin reconnu ayant pignon sur rue dans la bonne ville du Mans alors que la France subit l'occupation allemande en 1942.

Tout oppose les deux hommes et pourtant un lien inextinguible existe entre eux: Louis est tout bonnement l'ange gardien d'Auguste. En tant que tel, il doit faire tout son possible pour sauver l'âme de son «client» et l'emmener vers le Paradis. Hélas, Louis est un bien piètre ange gardien et il n'a pas sauvé suffisamment de personnes des griffes de Satan tout au long de son existence post mortem. Auguste est sa dernière chance. S'il vient à échouer dans son entreprise et que le médecin manceau est damné. Louis le suivra aux Enfers. Les règlements célestes sont draconiens et impitoyables...

Qui peut dire qui se cache derrière ce pseudonyme trop commun pour être honnête de Jean-Marc Besson?

Est-ce un inconditionnel de Jean-Marc Thibaud qui n'aurait raté aucun des 12 354 épisodes de Maguy et qui aurait poussé l'adoration jusqu'à appeler son chien Rogerpierre?

Est-ce le fan d'un cinéaste bien connu qui aurait trop souvent plongé dans la grande bleue pour ne pas en ressentir d'obscurs effets secondaires?

Ou bien est-ce plutôt un instituteur de 35 ans, qui aimerait son métier et tenterait d'enseigner aux enfants le goût de lire, le plaisir de créer, d'inventer et d'écrire?

Après tout, peu importe! À l'heure où le patronyme de l'auteur prend bien souvent plus de place sur la couverture que le titre lui-même, rien n'est de toute façon plus important que le livre.

Le livre et l'histoire partagée.