Rayon Droit
L'idée de loi au XVIIIe siècle dans la pensée des juristes français (1715-1789)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 779 pages
Poids : 1192 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 979-10-90426-38-2
EAN : 9791090426382

L'idée de loi au XVIIIe siècle dans la pensée des juristes français (1715-1789)


Paru le
Broché 779 pages
préface Eric Gojosso
Doctorat

Quatrième de couverture

L'idée de loi au XVIIIe siècle dans la pensée des juristes français (1715-1789)

Aussi nommés hommes de loi, les juristes se sont naturellement passionnés pour cette source du droit au XVIIIe siècle, prenant part aux débats juridiques et politiques de ce siècle nomophile. S'ils reprennent la traditionnelle distinction entre loi naturelle et loi positive, c'est principalement cette dernière qu'ils développent, étant ici les témoins et les acteurs de la laïcisation et de la rationalisation de l'ordre juridique. Atteinte dans son fondement divin, la loi naturelle perd de son aura paradigmatique ; la raison humaine suffit à en percevoir le contenu et à établir la loi positive. Celle-ci s'affirme face aux autres sources du droit comme expression privilégiée de la volonté royale et comme moyen de l'unification du droit face à un pluralisme juridique de plus en plus contesté mais néanmoins persistant. Cependant, face à la peur du despotisme qui saisit le siècle, et tout particulièrement sa seconde moitié, la volonté royale, dénoncée dans ses possibilités d'arbitraire, est redoutée. Son expression, la loi, est alors mise sous tutelle, certains juristes oeuvrant pour l'instauration d'un contrôle juridictionnel de la conformité de celle-ci à des normes de référence conçues extensivement. L'avènement de la nation, nouvel acteur politique vivifié par les appels aux États généraux, vient renouveler le débat. Revendiquant la souveraineté, elle se voit confier la puissance législative et la loi, désormais conçue comme l'expression de la volonté générale faisant le lien entre l'individu et la nation, trace la voie de l'émancipation du peuple. La Révolution française concrétise ces différents acquis théoriques, ouvrant à la loi les portes d'un long règne.


So called men of law, jurists had a natural passion for this source of law in the eighteenth century, taking part irt the légal and political debate of this century. If they used the traditional distinction between natural law and positive law, they mainly developed the latter, being the witnesses and the actors of the secularization and the rationalization of the légal order. Criticized for its divine foundation, the natural law lost its paradigmatic aura ; human reason was enough to understand it and to establish the positive law. The latter asserted itselfon the face ofthe other sources oflaw as the expression of the royal will and as the means of the légal system unification against a controversial légal pluralism which was nevertheless persistent. However, as despotism struck this century, and especially the second half, the royal will was feared because of possible arbitrariness. The law, as its expression, should be placed under supervision. Some jurists thus worked for the instauration of a judicial review of law conformity with extensively considered reference standards. The emergence of the nation, new political actor invigorated by the States General being called, renewed the debate. The nation claimed sovereignty and received législative power, an the law, from now on conceived as the expression of the général will that connected individuals and the nation, led the way to French people's émancipation. The French Révolution carried out these various theoretical progresses and opened the door to a long reign for the law.

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