Rayon Philosophie et théorie, esthétique
L'image-charnière ou Le récit d'un regard

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 196 pages
Poids : 348 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-07981-6
EAN : 9782296079816

L'image-charnière ou Le récit d'un regard


Collection(s) | Esthétiques
Paru le
Broché 196 pages
préface Germain Roesz
postface Damien Huyghe
Public motivé

Quatrième de couverture

Esthétiques ¤ ars

L'oeuvre est élevée en vis-à-vis avec les structures du langage, guidée par un discours, une intention critique de l'artiste face au monde. Mais n'y a-t-il pour rives de l'oeuvre que celles du connu et des mots ? Le déploiement moiré de la polysémie n'éclipse-t-il pas - pour l'avoir recouvert complètement - la subjectivité et ses rayons qui font sourdre une intensité dans le noeud des formes ? N'élude-t-on pas quelque chose qui se trame comme un système de signes ou d'images échappant au langage et prenant forme à la manière d'un corps, dans le sillage d'une sensation ? Autrement dit, comment peut-on parler de l'acuité d'une intériorité dans l'oeuvre, d'une expression, dans une création où règne une pratique dite de ready-made ? Une des questions qui se pose est celle du processus créateur : comment faire advenir ensemble, dans l'oeuvre, la nécessité d'une expression et celle d'un langage ? Serait-ce là une nouvelle forme de clivage chez l'artiste, dans son être au monde ?

L'image-charnière est un récit qui parcourt et cherche à mettre en exergue les liens et les connexions qui se jouent dans les dispositifs artistiques. La charnière est désignée ici comme l'articulation de deux éléments disjoints. Elle est distance entre eux. Elle rattache autant que sépare l'un à l'autre deux objets dans une installation, deux images dans un polyptique, deux éléments de nature différente dans l'hybridation d'un objet. Et elle se multiplie à mesure que se font plus nombreux les fragments qui constellent l'oeuvre. La charnière est lien et répond à la nécessité du créateur d'assembler sans coller, de construire sans cimenter, de joindre sans souder. C'est alors de différentes charnières qu'il en retourne dans cette analyse : charnières-fixations, charnières-ressorts, charnières-passage. Les unes engagent une articulation de sens. Les autres prennent jour dans la sensation corporelle et la charnière devenue chair s'affirme comme gond, faisant pivoter une porte, engageant une traversée d'un espace à un autre, au-delà de toute frontière que les habitus inscrivent dans nos corps.

Biographie

Née en 1975, Daphné Le Sergent a suivi des études en Arts Plastiques et en Histoire de l'art. En 2006, elle a soutenu une thèse de doctorat en Esthétique, Sciences et Technologie des Arts menée sous la direction de Georges Bloess à l'Université Paris 8, où elle occupe à présent une charge de cours. Elle développe une pratique artistique (vidéo et photographie). Elle est également critique d'art (AICA, www.lacritique.org, 02, Art Actuel) et commissaire d'exposition (Tout Contre).

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Christian Lebrat : le temps déroulé : rubans photographiques 1978-2013. Chr