Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 117 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 21cm X 20cm
EAN : 9782930345123
L'imparfait
Quatrième de couverture
Des poèmes éblouissants d'images, une fantaisie d'écriture qui n'exclut pas la gravité, une légèreté gracieuse où les mots sont entraînés dans une danse débridée, une langue chatoyante et fervente, tels sont les ingrédients du deuxième livre de Laurence Vielle : L'Imparfait. Un drame personnel sous-tend cette poésie, son reflet tragique scande son imaginaire et génère une conscience très sereine de la mort.
Le premier livre, Zébuth ou l'Histoire Ceinte, avait reçu de la Communauté française le Prix de la première œuvre. Le jury en avait retenu la singularité, l'originalité, la jeunesse d'écriture. Ces qualités s'affirment ici encore dans leur plus grande plénitude.
Marcel Moreau écrit : c'est un livre que j'aime, qui me mouille les lèvres, autant que le regard. Et il ajoute : Comment résister à ces sonorités qui, possédant la grâce lorsqu'elles bougent, ont aussi le feu lorsqu'elles signifient ? Invités par elles, nous ne pouvons que les suivre partout où elles vont, puisque c'est là où elles vont, tantôt par spasmes, tantôt par trépidation, que la puissance du langage décide de la vérité d'un être et de son art.
J'écoute une écriture en ses métamorphose. Une écriture s'aventurant en elle-même, à commencer par ce qu'elle voudrait dire qu'elle n'a pas encore dit, qu'elle tait, comme si ce silence valait rumination. J'écoute. Ecouter. Tendre l'oreille. Recueillir ces miettes d'inouï, ce bégaiement des fées lorsqu'elles sont amoureuses, ou lorsqu'elles l'ont été. Il n'y a pas mélopée. Certes de menues espérances portent plainte, on les a molestées. Certes, des doutes coriaces pleurent leur naïveté perdue. Entre les lignes, j'ai ramassé un soupir, la traîne d'une prière ancienne, adressée en vain à des dieux sourds, ou indifférents. Et alors ? Je vois bien qu'au détour d'un largo le berceau et la tombe voisinent, cohabitent, échangent de tremblantes confidences sur le thème du clignotement de vivre. Et alors ? Alors, voici que la Beauté caresse d'une louange ses haillons d'Immortelle. Quand le vertige est troué, la chute est traversière, ainsi va le Verbe, raconte la légende. J'écoute tout cela qui fait qu'une œuvre est polyphonique à l'instant où on la reçoit, et obsédante dès l'instant où on se la garde. Merci Laurence Vielle, pour vos vins, vos chants, vos danses, et surtout pour ce quelque chose des noces magnétiques qui vous encnaîne au Taient.